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ILS ONT AVILI L’IMAGE DU SÉNÉGAL

A la suite de l’assassinat lâche et odieux d’un jeune français de 17 ans pour avoir refusé d’obtempérer, des manifestations violentes ont été notées en terre parisienne.

Des voitures renversées et brûlées, des édifices publics et privés saccagés ou incendiés, des métros et tramways sabotés. Aucune accusation mensongère des autorités. Mieux, l’agent de police a été immédiatement mis aux arrêts, présenté à deux juges pour l’ouverture d’une information judiciaire.

Au Sénégal, plus de 46 morts dont une quarantaine par balles réelles sans aucune enquête ouverte par les autorités étatiques, à ce jour, et pire, on prétexte, sans instructions sérieuse, que les uns ont été tués par armes blanches supposées appartenir aux manifestants, les autres par des fusils de grands calibres dont même ne disposent les forces de défense et de sécurité (FDS) utilisés par des forces occultes ayant infiltré les manifestants. Et malheureusement, ces balivernes et arguties d’État ont fait le tour des médias internationaux qui ont réussi à apporter opportunément le démenti cinglant.

Les autorités françaises ont vite pris l’opinion publique à témoin en affirmant qu’une enquête est ouverte et que l’officier de police n’a pas agi sous le principe de légitime défense. Rien de spécial. C’est de leur rôle en tant qu’autorités administratives devant veiller au respect strict des principes démocratiques et de l’État de droit. La justice est rendue au nom du peuple et la France est une RÉPUBLIQUE (RES PUBLICA= gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple).

Au Sénégal, on monte des vidéos, coupe des séquences à charge (selon le bord où on se situe) et on retient des éléments à décharge. Ensuite on poursuit, pourchasse et traque même sur des lits d’hôpitaux et autres structures sanitaires des manifestants blessés ou même de simples badauds et passants ayant la malchance de se trouver au mauvais endroit et au mauvais moment pour enfin leur coller le fallacieux et honteux motif de « participation à des manifestations à caractère insurrectionnel ou attentat à la sécurité de l’État ou velléités terroristes… ». Et comme le ridicule ne tuait pas, on porte ces affabulations au niveau des instances internationales telles que l’union européenne par voix diplomatique pour, soit se donner bonne conscience, soit légitimer cet alibi d’État et espérer ainsi se dédouaner de toute saisine de la cour pénale internationale (CPI) où une plaine a été déposée par le tonitruant souverainiste, JUAN BRANCO, à la tête d’un consortium d’avocats.

Je le répète, les effets(troubles) constatés en France à la suite de ses manifestations comparativement à leur cause (jeune homme tué) sont de loin plus graves que ceux du Sénégal en juin 2023 et pourtant les conséquences politiques et juridiques sont plus responsables là-bas qu’ici.

Baal lene ma akh balna lene.

Que la paix règne au Sénégal.

DEWENATI.

MAMADOU CIRÉ SY, PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE AU LYCÉE DEMBA DIOP.

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