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Sénégal – Osc, partenaires et Ong produisent une note contributive sur la politique migratoire

Des organisations de la société civile (OSC), des parlementaires et des ONGs, regroupés au sein d’un cadre de réflexion stratégique et d’actions, ont  produit une note contributive pour une politique #migratoire holistique et axée sur les priorités connues du Sénégal, les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Ce document (note) fera,  durant deux jours (mardi 23 et mercredi 24 novembre)  d’atelier, l’objet de concertation et de validation de la part des différentes parties prenantes : Etat, parlement, OSCs et partenaires au développement. Le but est de proposer, à l’Autorité, à l’occasion de cet atelier qui se tiendra à l’Hôtel Océan de Yoff, à partir de 9h, des orientations stratégiques sur la gouvernance migratoire, renseigne un communiqué daté du 18 novembre.

Le draft de la note contributive au cœur des discussions

Cet atelier réunissant des acteurs/trices et décideurs et partenaires intervenant sur la migration cherche à promouvoir une réflexion commune sur la gouvernance de la migration. Ces deux jours d’atelier seront l’occasion de discuter du draft de la note contributive sur la gouvernance migratoire ; de recueillir les contributions des différentes parties prenantes. Il sera aussi question de valider les propositions et orientations stratégiques formulées et de mettre en place un cadre de dialogue entre l’Etat et les OSCs et les partenaires, note la même source.

Un contexte de recrudescence de la migration

En effet, la note contributive sur la gouvernance migratoire est une sorte de réponse au contexte de recrudescence de la migration «irrégulière» d’un côté et les difficultés d’accès aux perspectives proposées par les autorités ainsi que l’urgence de la mise en œuvre effective de la politique migratoire nationale de l’autre, lit-on dans le communiqué.

La question fondamentale …

Elle est partie du constat que plusieurs programmes de sensibilisation sur les risques et dangers liés à la migration «irrégulière» ont été mis en œuvre au Sénégal suite aux drames des années 2005-2006 ainsi que les récents sur les routes maritimes et terrestres. Toutefois, ces campagnes de sensibilisation se heurtent souvent à une question fondamentale : comment améliorer les impacts des propositions faites aux candidat.es comme alternatives à la migration ? Comment davantage les convaincre que  le prestige économique et aussi social est aussi possible en restant au Sénégal ?

Le Sénégal valide sa politique migratoire en 2018

La volonté d’émigrer reste encore énorme au Sénégal, malgré les efforts de conscientisation et de dissuasion développés par les autorités et les partenaires au développement. Cette recrudescence de l’émigration par les pirogues « Barça wala barsak » récemment amplifiée par le contexte de la Covid-19, est constatée au moment où le Sénégal a validé techniquement sa politique migratoire en 2018 après de longues années d’actions de lutte contre la migration dite «irrégulière» ou «clandestine».

Catalogué comme un pays de départ «de migrantes irréguliéres», le Sénégal a multiplié les initiatives visant à contrôler la migration dite «irrégulière», sous l’impulsion de l’Union Européenne et plusieurs de ses États membres, principaux pays de destination des migrant.es (France, Italie, Espagne). Malgré l’ampleur des investissements, le phénomène de la migration «irrégulière» continue de prendre de l’importance.

Des droits humains…

La gouvernance de la migration au Sénégal suit très souvent l’agenda et les préoccupations et budgets alloués par les partenaires au développement, avec une faible prise en compte des intérêts et besoins nationaux, des questions de droits humains pendant le processus migratoire notamment internes et africaines mais également celles portant sur les expériences et les besoins des hommes et des femmes migrant.es.

L’autre constat est que l’actualité des migrations internationales avec les images d’embarcations de fortune contenant les candidats à l’eldorado européen a contribué ces dernières années à occulter un phénomène devenu banal au fil du temps : les migrations internes et sous-régionales.

Précisons que les membres de cadre de réflexion sont : Fondation Heinrich Böll, Alliance pour la Migration, le Leadership et le Développement (AMLD), Amnesty International Sénégal, Enda Lead, Femmes Education Culture Santé et Développement en Afrique (FECSDA), Horizon sans frontière, Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR), Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Réseau Migration Développement (REMIDEV)

Mondeafrik.com

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