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Aide à la presse – L’URAC invite le CDEPS à plus de «responsabilité et de modération».

L’Union des radios associatives et communautaires (Urac) à invité leConseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) «à plus de responsabilité et de modération», suite aux sorties du Président de la dernière structure citée au sujet de l’aide ou subvention à la presse. Dans le texte liminaire du point de presse de ce jeudi 14 mai 2020, Talla Dieng, Président de l’Urac, «s’est désolé des sorties malheureuses et maladroites du Président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) qui soutient que les radios communautaires ne sont pas éligibles au fonds d’aide à la presse».

L’URAC regrette ces «sorties inopportunes, faites dans une période où le virus se propage sur l’ensemble du territoire national avec la multiplication inquiétante des cas communautaires».

Le patron de l’Urac de rappeler que «dans la plupart des pays comme l’Afrique du sud, la France et le Canada  par exemple, ce sont les radios associatives  et communautaires  qui bénéficient de subvention publique directe».

En effet, prenant comme référence la loi 96-04 du 22 février 1996, Talla Dieng martèle : «personne ne peut et ne pourra, dans ce pays, le Sénégal, écarter les radios communautaires du fonds d’aide à la presse».

       Si la loi était appliquée dans toute sa rigueur….

Le patron de l’Urac reste convaincu que «si la loi évoquée par le Président du CDEPS était appliquée dans toute sa rigueur pour qualifier une entreprise de presse, la plupart des médias privés commerciaux  ne répondraient pas  aux exigences requises».

C’est pourquoi, l’URAC estime que «le combat de la presse devrait être ailleurs. Actuellement, la presse dans son intégralité devait faire corps pour une contribution significative à la  riposte contre le COVID 19 comme nous le faisons présentement sans tambours, ni trompette».

Et de rappeler que «depuis l’année 2000,  les radios communautaires bénéficient de l’aide à la presse. L’actuel Ministre de la culture et de la communication n’a fait que reconduire une tradition contrairement à l’idée sectaire du Président du  CDEPS».

L’Urac dit saisir l’opportunité de la polémique sur l’aide à la presse «pour rappeler certaines vérités» : C’est le fait que «L’argent du contribuable sénégalais ne doit pas servir à enrichir des entreprises privées au détriment de celles qui sont dans le social». L’autre vérité est  que  «si l’Etat devrait subventionner les entreprises privées de presse pourquoi il ne le ferait pas pour les importateurs de riz qui sont aussi des entreprises privées».

salue et félicite le ministère..

Par ailleurs, l’URAC «salue et félicite le Ministère de la Culture et de la Communication pour son courage malgré le lobbing intensif mené par certains sois disant patrons de presse pour écarter les radios communautaires de cette subvention de l’Etat».

L’URAC reste ouverte non seulement à une grande concertation autour des questions et des enjeux pour le développement d’une presse libre, indépendante et plurielle au Sénégal.

Elle appelle aussi le Ministère de tutelle à un «contrôle systématique des dépenses effectuées par tous les organes ayant bénéficié de l’argent public».

Mondeafrik.com

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