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Loukachenko appelle à défendre «l’indépendance» de la Biélorussie

En Biélorussie, le pouvoir, affaibli, a organisé un contre-feu dans la rue : une manifestation pro-régime s’est déroulée ce dimanche, à la mi-journée, sur la place de l’Indépendance à Minsk. Et Alexandre Loukachenko est venu s’adresser aux manifestants.

Alexandre Loukachenko est arrivé à pied à 13h, ce dimanche, sous les applaudissements et a commencé par remercier les manifestants venus de loin pour cette manifestation pro-pouvoir, alors que le pays fait face à une vague de constestation inédite contre la réélection du président.

En effet, la plupart étaient venus en train ou en autocar des différentes régions du pays. Les grandes usines, les complexes agricoles, les syndicats ont été mis à contribution. Les organisations de jeunesse ou le Parti communiste faisaient aussi flotter leurs drapeaux à côté de celui, rouge et vert, de l’État biélorusse.

« Les élections ont eu lieu »

Le président a appelé ses supporters à défendre l’indépendance du pays, reprenant la thèse d’une opération de déstabilisation manipulée de l’extérieur. Un discours qui laissait planer la menace du chaos : « de nouvelles élections, ce serait la fin du pays, la fin de Loukachenko serait le début de votre fin », a lancé le président biélorusse.

« Les élections ont eu lieu, un score falsifié ne peut être de plus de 80% », a-t-il aussi affirmé, en référence aux résultats officiels qui l’ont crédité de plus de 80% des voix.

Près de lui se tenait son fils cadet, Nikolaï Loukachenko, parfois présenté comme son successeur potentiel. « Nous n’avons pas d’amis, tous veulent que nous nous mettions à genoux. La Biélorussie ne sera pas divisée comme en 1939. Nous n’oublierons pas », a affirmé M. Loukachenko, avant de quitter la tribune sous les applaudissements.

Rassemblement de l’opposition

Au même moment, l’opposition commençait à se rassembler sur la place de la Victoire, située à deux kilomètres environ de là. Elle avait également prévu de se retrouver place de l’Indépendance, à 15h, mais les manifestants ont finalement choisi un autre lieu, et dès les premières heures de l’après-midi, des milliers de personnes y convergeaient. rfi

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