Crise au Mali: «La Cédéao est dans son rôle de prévention des conflits… », selon Macky Sall
En visio-conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), ce lundi 27 juillet, en sommet extraordinaire, pour le règlement de la crise au Mali, le Président Macky Sall a rappelé, avec force, le rôle de prévention des conflits et de la sauvegarde de la paix dans l’espace des seize pays. Au cours de la même rencontre, le Président ivoirien n’a pas manqué de souligner que la Cedeao joue sa crédibilité dans cette crise. Et fort du soutien de ses homologues, le Chef de l’Etat Malien, Ibrahim Boubacar Keîta, s’est attaqué à Imam Dicko, figure de proue de la contestation, en l’accusant de conduire des manifestation dont le seul but est de créer les conditions d’une transition devant ouvrir la voie à un Etat islamique.
Un certain nombre de chefs d’État ont déjà pris la parole et d’une manière générale ils sont unanimes à dire qu’il faut une solution à la crise malienne. Pour le président Macky Sall du Sénégal, la Cédéao est dans son rôle de prévention des conflits et de sauvegarde de la paix dans l’espace des seize pays.
« La crédibilité de la Cédéao est en jeu dans cette crise », a déclaré pour sa part Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. « Nous sommes du côté du peuple malien, mais nous ne sommes pas du côté du désordre », a-t-il ajouté. Tout en acceptant les conclusions des médiateurs de la Cédéao, Alassane Ouattara a exigé la démission immédiate des 31 députés contestés par la population ou tout au moins leur suspension, l’élection d’un nouveau bureau de l’Assemblée nationale malienne et une Cour constitutionnelle recomposée.
Ibrahim Boubacar Keïta attaque directement l’imam Dicko
Par ailleurs, les chefs d’État de l’institution régionale ont tous accepté le principe de sanctions ciblées contre tous ceux qui s’opposeront au retour de la stabilité du Mali. Quant au président malien, très attendu dans son intervention et soutenu par ses frères, il a eu des mots très durs à l’égard de son opposition et de l’imam Dicko. Selon Ibrahim Boubacar Keïta, le but de ces manifestations organisées par l’imam Dicko est de conduire à une transition dirigée par le célèbre marabout et qui devrait ouvrir la voie à un État islamique. Le président malien ajoute : « C’est là, la rançon de guerre de l’imam Dicko, un crime impardonnable. »
Tout en dénonçant l’arrogance de l’imam Dickovis-à-vis des chefs d’État de la Cédéao, Ibrahim Boubacar Keïta leur a parlé d’un coup d’État rampant des opposants. « L’imam Dicko est acculé, selon IBK. Il est sorti de sa tanière et son projet est dévoilé ». Enfin, le président malien a déclaré qu’il adhère aux conclusions du rapport de la Cédéao. La conférence doit se poursuivre désormais autour d’un débat entre les chefs d’État.
Mondeafrik.com et Rfi