ActualitéECHOS DU MONDEPolitiqueSociété/Environnement

Blinken appelle Poutine à choisir une «voie pacifique»

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a débuté, mercredi, à Kiev, sa tournée européenne consacrée à la crise russo-ukrainienne alors que Moscou a déployé des dizaines de milliers de militaires à la frontière ukrainienne.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a atterri, mercredi 19 janvier, à Kiev, où il est venu afficher son soutien à l’Ukraine face aux craintes d’invasion de la Russie.

Il a ainsi appelé le président russe, Vladimir Poutine, à choisir la « voie pacifique » pour sortir de la crise autour de l’Ukraine, tout en notant que Moscou pourrait renforcer « très rapidement » ses troupes qui menacent déjà son voisin.

« J’espère fortement que nous pourrons rester sur une voie diplomatique et pacifique, mais en fin de compte, ce sera la décision du président Poutine », a déclaré Anthony Blinken, mettant en garde sur l’existence « de plans en place pour augmenter encore plus » les forces russes déployées par dizaines de milliers à la frontière ukrainienne.

Antony Blinken a été reçu par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a remercié les États-Unis « pour l’aide militaire » surtout en « ces temps difficiles ». 

« Aucune option n’est exclue » côté américain

Après cette première étape, mercredi, en Ukraine, le secrétaire d’État est attendu, jeudi, à Berlin pour des discussions avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sur la crise ukrainienne.

Vendredi enfin, Antony Blinken doit rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Genève, pour tenter de renouer le dialogue avec Moscou, malgré le ton toujours plus alarmiste de Washington.

Dernière épisode en date : Washington s’est inquiété du possible déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie, pays voisin de l’Ukraine.

Si Moscou passe à l’action en Ukraine, « aucune option n’est exclue » côté américain, a averti la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, interrogée à la fois sur le très stratégique gazoduc Nord Stream 2 débouchant en Allemagne, et sur une exclusion de la Russie de « Swift », un système essentiel d’échanges bancaires internationaux.

Moscou refuse manœuvres et déploiements militaires en Europe de l’Est

La Russie avait réclamé des réponses « concrètes » à ses exigences avant tous nouveaux pourparlers sur l’Ukraine.

En plus d’un traité bannissant tout élargissement de l’Otan, en particulier à l’Ukraine et à la Géorgie, une autre ex-république soviétique, Moscou réclame que les Américains et leurs alliés renoncent à organiser des manœuvres et des déploiements militaires en Europe de l’Est.

Des négociations, la semaine passée, à Genève, Bruxelles et Vienne n’ont jusque-là permis que de constater le fossé séparant Moscou des Occidentaux.

La Russie nie toute velléité belliqueuse en Ukraine, se dit menacée par le renforcement de l’Otan dans la région et assure que ses milliers de soldats à la frontière ukrainienne ne sont pas une menace.

En réponse à une révolution pro-occidentale en Ukraine, la Russie a déjà annexé, en 2014, la péninsule ukrainienne de Crimée et est largement considérée comme étant le parrain militaire de séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, théâtre d’une guerre depuis près de huit ans. France 24

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *