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LE DEMAGOGUE IDRISSA M’A SORTI DE MON LONG SILENCE

                Par Mamadou Ciré Sy, Pr de Philosophie

Idrissa Seck, comme c’est de lui qu’il s’agit, serait le seul, à quelques exceptions près, qui pouvait me tirer de mon long repli stratégique. Si vous ne m’attendiez pas aussitôt, au-devant de la scène avec les routinières chroniques, je vous prie d’excuser ma brève et subreptice irruption. A ceux qui souhaitaient me lire régulièrement et que mon retrait a causé du tort, je prie de ne pas m’en tenir rigueur. Car, c’était juste un choix volontairement réfléchi, mais je vous rassure que tout va personnellement bien.

Toutefois, sachant que, pour paraphraser Spinoza, l’homme n’est pas un empire dans un empire, ou un individu isolé parmi les siens, en tant que personne, un être ayant des responsabilités et entretenant un réseau de relations avec les semblables, j’ai trop mal. Mal pour mon pays, mal pour ma jeunesse, mal pour mon présent et pour mon futur. Pour tout cela, sans en fonder un réel espoir, car Dieu ne descendra jamais sur terre pour régler les problèmes des hommes, je prie de faire, selon les obédiences religieuses, les uns des prières, les autres des offrandes, afin de continuer à nourrir l’éternel espoir au bonheur et sur l’avenir. Il faut honnêtement le reconnaitre et le dire, même si nous ne sommes pas dans un pessimisme béat, mais le ciel sénégalais est définitivement et vainement assombri par ces hommes à qui nous avons confié notre destin. Le sort lamentable que vit le pays est et sera ainsi pour toujours, car étant minoritaire par rapport à ceux qui élisent aveuglément ou inconsciemment, ma voix n’a qu’un petit effet sur la classe élitiste dont la majorité est malhonnête ou désengagée par les manœuvres sourdines des politiciens.

Le tissu économique et social s’est à jamais effiloché, les secteurs monétaire et budgétaire se sont périclités. La jeunesse, déboussolée, désœuvrée et appauvrie, prend aventureusement le large pour nous revenir une décade après dans un état de putréfaction indescriptible. A cette occasion, nous présentons nos condoléances les plus attristées au peuple sénégalais dans son écrasante majorité et dans sa plus large diversité. Sans avoir la prétention de verser dans un argumentaire incitant à l’aventure ou faire l’apologie de l’émigration clandestine, je dis et je réaffirme que ces jeunes, morts ou pas sur le chemin de l’honneur, devraient être considérés comme des martyrs de la justice et de l’équité sociale. Etant partis pour le but suprême : la quête du mieux-être, ils n’ont jamais été animés par un quelconque dessein de suicide. Cette situation de ni guerre ni paix compromet tous projets et perspectives d’avenir, à leur place, je ferai comme eux.

Des politiciens véreux comme Idrissa Seck qui joue avec l’intelligence des Sénégalais ont désacralisé la politique sous nos cieux. Idy est un politicard qui veut être politiciennement ou machiavéliquement réaliste, c’est pourquoi il ruse, dissimule, trahit, ment dangereusement aux Sénégalais qu’il prend comme moins intelligents que lui. Idy et tous ceux qui voient, louvoient et manœuvrent comme lui pour arriver à des fins personnelles sont en train de transformer le landerneau politique sénégalais en politicaillerie au grand dam des citoyens. Honte à cette vermine qui s’attribue le titre de ndamal kadior. Kadior a toujours était un bastion d’honneur et de dignité, de diom, de ngor et de kersa, tu n’en es pas digne. Tu portes l’opprobre de toute une contrée (Thiès), de toute une intelligentsia (les intellectuels sénégalais) et de tout un peuple (sunugal). Les honnêtes gens, les hommes qui n’ont aucun complexe d’infériorité et qui sont fiers d’eux-mêmes, car vivent et vivront de leur mérite personnel, n’encourageront jamais votre reniement. A bas la désacralisation de la parole donnée. Vive le respect de la parole publique. Vivent le sens de l’honneur et la constance dans la gestion des affaires publiques autrement appelée LA POLITIQUE.

MAMADOU CIRE SY.

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