CONTRIBUTION

Au nom de quelle Liberté d’expression ?

Par Diama Badiane

Paul Valéry disait dans Fructuation que  : « la Liberté, c’est un de ces détestables mots qui ont plus de valeur que de sens ; qui chantent plus qu’ils ne parlent, qui demandent plus qu’ils ne répondent ».

Elle est la source de toutes les guerres, de toutes les rectifications, de toutes les revendications…. Ainsi, doit-elle nous inciter ou nous pousser à tout faire ? L’homme peut-il tout faire ou tout dire ? Si chacun fait ou dit ce qu’il veut, alors ce serait du libertinage qui va engendrer des actes liberticides. Ces derniers tuent la liberté. La liberté de chacun dépend de celle des autres parce-que ma liberté s’arrête là où commence celle des  autres. Ainsi, l’exercice de la liberté d’expression , d’opinion et du sens critique ne signifie pas dire ou promouvoir la discrimination et faire tout ce qu’on veut sans respect. Par exemple, le fait d’être contre le président p d’un pays ne me donne pas le droit de tout dire sur lui ne serait-ce que par respect à la nation qui l’a élu. A plus forte raison, lorsqu’il s’agit d’un prophète, la discipline et le respect sont une nécessité qui n’étouffent  pas la liberté. De ce fait, la liberté totale est un enfant mort-né. Ainsi, la liberté nous impose le respect des autres cultures et une responsabilité de relativiser les cultures : accepter les autres dans leurs differences.

 Ce qui est permis chez l’un ne l’est pas forcément chez l’autre ; d’où l’idée du relativisme culturel. Ce dernier prône et invite au respect de la différence entre les peuples et, partant, les cultures. Si l’autre est différent de moi, c’est un signe qui témoignant de son intelligence et de son ingéniosité à résoudre les problèmes spécifiques auxquels il fait face pour leur adaptation aux milieux soit culturel, soit social…

Sachez que l’islam lutte contre le fanatisme. Celui-ci est une forme de croyance aveugle, démesurée. Le fanatique croit posséder la seule vérité qui est une certitude indiscutable et exclut toutes autres vérités. L’esprit fanatique s’enferme dans l’obscurantisme. La mission de la démocratie moderne, c’est d’assainir l’espace public pour favoriser le vivre-ensemble.

Charlie Hebdo a rendu service à l’islam sans le savoir. Son intention première et maléfique était de caricaturer le plus noble de toutes les créatures, celui-là même, qui de son vivant, enfant, adolescent ou adulte n’a jamais écorché son semblable. D’ailleurs, il en est incapable. « Comment cultiver le bien ? » fut toujours son leitmotiv. Pauvre Charlie !

 Amine (psl)est une lumière qui éclaire l’humanité, mais si vous ignorez le bien, il ne peut en être qu’ainsi.

Charlie ! Pauvre Charlie, ni rien ni personne ne peut nous empêcher d’aimer, de suivre Al Amine et ses recommandations. Dans tous les mondes, il est et reste à jamais notre guide.

 Même jusqu’après l’extinction du soleil, même après la disparition des fleuves et du ciel, de la fonte des montagnes, il reste l’ultime voie qui mène vers le salut. Ceux qui croient en lui et le suivent ne disparaîtront jamais et ne cesseront jamais de l’aimer et de le célébrer. Tenez-le pour dit :  il ne saura en être autrement.

 Muhammad (psl)est le prophète de l’Humanité, celui qui fait vivre les cœurs, qui guide les pas, qui nous montre le droit chemin pour accéder au Seigneur de l’univers par essence et par excellence. Pauvre Charlie, nous t’exhortons pour ne pas dire t’invitons à te rappeler que Blaise Pascal et Descartes sont aussi des français tout comme toi. Pour le premier, il est inutile que la raison demande des comptes au cœur puisque c’est le cœur qui sent Dieu et non la raison. En revanche, toi, tu ne peux pas comprendre l’amour que notre cœur porte pour cette lumière que Dieu a envoyée à l’humanité par miséricorde. Bussary le confirme : « Mouhammad est le prince des deux mondes, des hommes et des génies, le souverain des deux peuples, des Arabes et des barbares. Il est notre prophète, qui nous prescrit ce que nous devons faire, et nous défend ce que nous devons éviter. Il est le plus véridique de tous les hommes, soit qu’il affirme, soit qu’il nie ».

Je te rappelle, oh pathétique Charlie Hebdo !, que la raison dont tu te réclames exhorte à la discipline et au respect de la différence.

Voltaire confirme Pascal : « je déteste vos idées mais je suis prêt à mourir pour votre droit de les exprimer ».

Le second, Descartes, considère la connaissance de Dieu comme le socle, la base et le fondement de toutes connaissances.     

Tu nages dans le coeur de l’ignorance avec un coeur vide. Voilà pourquoi la grandeur de cet homme t’échappe encore.  Voilà le drame pour toi et tous ceux qui te suivent : caricaturer la lumière céleste qui illumine et éclaire la vie des hommes. Voilà ton absurdité : vouloir caricaturer un homme que tu n’as jamais vu. Mensonge et bêtise : votre œuvre !  Le prophète est la source de la miséricorde divine qui arrose et irrigue l’humanité. Il est l’attraction des cœurs vers Dieu, le percepteur. Il est au centre de toutes formes de compréhensions, de significations et la lumière immuable.

On ne te fera plus mal parce que l’ignorance est une maladie à guérir et non à endurcir. Sache que la vraie réalité, ce n’est pas ce que nous voyons mais elle est cachée au simple mortel.

Tu me rappelles Socrate qui disait que » Nul n’est méchant volontairement ».  C’est l’ignorance qui vous égare et prive votre cœur de lumière et de discernement.

Je ne te blâme pas, je te plains et je prie pour que Dieu te guide sur le droit chemin. Hé oui tu modifies corporellement son être alors que tu ne sais pas que la raison ne valide pas le tâtonnement et ne peut point comprendre une caricature hasardeuse. Nous fidèles, avons goûté et avons senti la paix de l’âme grâce au prophète de l’islam… Oh notre Seigneur, Maître des cieux et de la terre, par Ta Permission, nous psalmodions Muhammad, la voie du bien, la promesse de la béatitude pour l’Humanité.

Je te pardonne car, il nous a enseigné et recommandé le pardon. Comme l’a dit Pascal,  » la foi est une faveur divine », toi Charlie, cœur vide, âme triste et ignorante, tu n’as pas reçu de notre Seigneur ce cadeau incommensurable qui nourrit âme et cœur en les remplissant de lumière et de grâce divines ! Muhammad, autrement dit lumière à jamais allumée par l’Éternel pour tous les mondes !

Je te pardonne car, il t’aurait pardonné.

Mme Diama Badiane  professeur de philosophie.

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