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Penser, c’est douloureux !

Il se fait appeler «chroniqueur» ou «influenceur». Sa mission est de propager le venin de la haine ou la bave du crapaud. La médisance et la calomnie, est le nom de la Tour Souterraine qu’il a construite pour vivre comme un ermite…décadent. C’est l’homme des caniveaux que la boue stimule parce qu’il ne supporte pas la douleur de la pensée.

Je l’ai entendu vociférer sur un plateau de télévision, ce «chroniqueur» occasionnel. Celui qui ne se présente que quand son «ami» est dans une situation inconfortable. Une «amitié» intéressée où le rapport à l’argent détermine l’excès de zèle contagieux. A l’image du bouffon, il aime emprunter le raccourci de l’indélicatesse. Plus c’est grossier, plus le commanditaire qui ne tolère aucune objection, s’en réjouit.

Etant programmé pour insulter, notre «chroniqueur» occasionnel est incapable de réflexion de fond, parce que c’est un être de surface qui se laisse envelopper par l’écume des vagues. Beaucoup de bruit, mais rien en profondeur. Cela me fait penser au paradoxe de la mini-jupe qui montre tout et cache l’essentiel. Avec lui, j’ai compris que penser, c’est douloureux ! Puisque cela signifie tension permanente, questionnement et remise en cause perpétuelle. Il sait que réfléchir épuise, c’est pourquoi notre soi-disant chroniqueur ne tentera pas le diable, préférant le repos ou la tranquillité du naïf. Ce cabotin…

La montagne de chair ne défiera pas la loi de la pesanteur. Quand elle titille le sommet, la raison dégringole. L’ascèse n’est possible que quand l’âme se dépouille de la pesanteur d’un corps qui n’a que la masse comme viatique.  

Ne lui demandez surtout pas l’impossible, c’est-à-dire s’adresser la question du pourquoi, celle de l’origine. La quête de sens l’aurait conduit à relativiser toute chose, à cultiver l’humilité et l’humanisme.  Hélas !

Mais l’esclave de l’argent qui veut coûte que coûte réaliser son ascension sociale, ne se demande pas s’il est moralement acceptable de faire ou de dire telle ou telle chose. Il ne questionne pas son action, tout ce qui l’intéresse, ce sont les espèces sonnantes et trébuchantes et ce qu’il réalisera avec cet argent sale. J’imagine la tête qu’il fera lorsque sa progéniture lui posera la question de l’origine de sa fortune subite. Pour sûr, la feinte exquise ne le sauvera pas de la «mort sociale», puisque les historiens du présent se chargeront de dire toute la vérité aux enfants nourris au lait de l’injure et de la calomnie.

Notre «chroniqueur» est un robot qui répète mécaniquement, en termes trivial, il fait le sale boulot du commanditaire…sans se poser de questions. Ce misérable…

Bacary Domingo MANE

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