Non-verbal / Diomaye «efface» Macky – L’accolade qui dit tout
Par Bacary Domingo MANE
Le président de la République, Diomaye Faye, reçu, le jeudi 28 mars, par le tout prochain ex-Président Macky Sall, au palais, a déjà pris possession des lieux. L’accolade très protocolaire entre deux personnalités est d’une éloquence frappante.
Le Président Diomaye Faye a posé sa main gauche sur l’épaule droite de son prédécesseur. La synergologie nous montre que celui qui pose sa main sur l’épaule de l’autre est celui qui tient le pouvoir ou souhaite faire passer le message. Pour Joseph Messinger[1] « l’épaule droite est le siège de l’ambition. Une main qui s’y cramponne est une manière de tempérer l’ambition de celui qui reçoit l’accolade». Nous sommes dans le cas de figure où celui qui fait un tel geste est réellement détenteur du pouvoir. Par contre «Si votre interlocuteur ne détient pas vraiment le pouvoir et pose cette main sur une de vos épaules ou les deux, il tente de vous inférioriser ou de vous inféoder[2]»
Dans la diplomatie mondiale, l’accolade est un enjeu de pouvoir. Les Présidents américains, en l’occurrence Bush et Obama, adoraient faire ce geste pour symboliser, devant la planète entière, leur domination sur les pays vassaux.
En posant sa main sur l’épaule du Président Sall, Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’est voulu dominant. Il a pris le pouvoir et l’assume, comme le montre son non-verbal.
Bacary Domingo MANE
[1] Messinger, Joseph, Le langage des gestes pour les nuls, Ed First, 2009, P.325. Ref 2 :
Messinger, Joseph, Ces gestes qui vous trahissent : Découvrez le sens caché de vos gestes, Ed First, 2005, P.18
[2] Messinger, Joseph, Op. cit, P.325