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Covid-19.Sn – Le début de la fin d’un règne : la République qui vacille !

Par Papa Bouya MBAYE, Professeur de Philosophie.

Même le dernier de la classe savait avec une assurance presque déconcertante que le convoyage des enseignants présentait un grand risque dans la gestion de l’épidémie. L’image des quelques 2000 soldats du savoir qui se sont retrouvés entassés au terminus Libérté 5 du Dakar Dém Dikk dans l’après-midi du 26 mai dernier annonçait déjà le début de l’hécatombe. Il n’y avait au monde que le Président de République SEM Macky SALL, le Ministre de l’Éducation nationale Mamadou TALLA, flanqué de son pauvre porte-parole, le Monsieur Mohamed Moustapha DIAGNE pour penser que c’est effectivement ce qu’il fallait absolument faire en ces temps de crise sanitaire. Rouvrir l’école, déplacer des milliers d’enseignants et d’élèves des zones épicentres vers tout le Sénégal était, toujours selon eux, la seule tactique pour apprendre à vivre avec le virus afin de stopper sa propagation. Une déduction aux allures d’une plaisanterie de mauvais goût que ces trois acteurs si médiocres en comédie ont voulu tenir leur rôle devant la scène médiatique (TV et Radios locales) balayant les consignes des experts de la santé et les avertissements des vrais acteurs de l’éducation nationale (enseignants, élèves et parents d’élèves).

Voilà venue l’heure de vérité, le moment de rouvrir les portes de l’école, ils jettent les clefs après tant d’efforts consentis : des enseignants ont abandonné femmes et enfants, famille et amis, bravé le risque de la contamination, la pénibilité du voyage pour ensuite s’exposer à la stigmatisation des populations autochtones, rien que pour répondre à l’appel du devoir. Gathié Ngaalamaa Njangalé Katt Yi  » Honneur aux enseignants » .

De deux choses, l’une : à supposer que l’intelligence ne les aient pas abandonnés (nos politiques) et que le projet si vaillamment dissimulé était tout simplement de propager volontairement le virus parce qu’ils ont choisi, sans le dire, l’immunité collective comme dernier rempart pour venir à bout de la maladie ou même peut-être pour simplement entrer dans les quotas des bénéficiaires de l’aide OMS en sacrifiant des vies. Il est peu probable que ce volteface soit dû simplement à une pression insoutenable des puissantes écoles privées catholiques. Il se pourrait que ce fut le constat tardif de n’avoir jamais été prêt qui les fasse reculer au point d’exposer tous les déplacés en les laissant pour compte.

Quoiqu’il en soit, l’idée de rouvrir n’a été qu’un leurre car tout le monde (sauf eux) s’attendait à ce que des enseignants soient testés positifs au coronavirus.

Ces tâtonnements nous font penser, qu’à l’image d’un humain qui agonise : toussant, chuchotant, hésitant, titubant, nous sommes à la fin d’un règne d’imposture. Ce qui nous réconforte dans l’idée qu’en 2,5 millions d’années d’existence, le comportement du vivant finissant n’a jamais changé. Les régimes politiques aussi sont des vivants.

Ces signes sont tout autant annonciateurs de la décadence d’une république de voleurs (PETROTIM, COUD, PRODAC, CESE…), de corrompus de vendus qui a élevé l’injustice et le mensonge au rang de valeurs. A la génération montante de tout reconstruire !

Par Papa Bouya MBAYE, Professeur de Philosophie.

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