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CORONAVIRUS EN FRANCE : L’opposition dénonce un vote trop rapide du plan de déconfinement

À deux semaines de l’échéance du 11 mai, le Premier ministre Édouard Philippe présentera dès ce mardi 28 avril à l’Assemblée nationale son plan de déconfinement. Une présentation suivie d’un débat puis d’un vote. Une accélération du tempo vivement dénoncée par l’opposition parlementaire et par certains élus de la majorité. L’exécutif est véritablement attendu au tournant.

« Le chantier est immense et il reste encore beaucoup à faire », admet un proche d’Édouard Philippe. Le Premier ministre a enchaîné les réunions tout le week-end et va poursuivre les consultations toute cette journée avec en point d’orgue un déjeuner avec Emmanuel Macron.

Le président devrait rendre ses arbitrages au plus tard ce mardi lors d’un conseil des ministres spécialement avancé pour précéder la présentation de « la stratégie » de déconfinement par Édouard Philippe à l’Assemblée à 15h. Un discours suivi dans la foulée d’un vote, le gouvernement souhaite aller vite. Trop vite, en tous cas aux yeux de l’opposition qui dès ce dimanche a déclenché un véritable tir de barrage.

« Telle est la Monarchie macroniste »

C’est une « imposture », a dénoncé Jean-Luc Mélenchon, qui fustige un débat avancé d’une semaine, sans consultation et qui sera voté par « les robots LREM comme des automates ». Le leader de la France insoumise condamne la « méthode insupportable » du gouvernement qui ne laisse « aucun temps d’examen critique » du plan de déconfinement. « Telle est la Monarchie macroniste », tranche-t-il.

Le dirigeant communiste Fabien Roussel regrette de son côté l’absence d’un « vrai travail du Parlement sur le déconfinement, en prenant le temps d’auditionner, d’écouter ».

Une colère partagée par le socialiste Olivier Faure qui s’émeut également d’un vote unique sur le déconfinement et sur le tracking, l’application Stop Covid. Des voix s’élèvent également dans la majorité En Marche pour questionner la concomitance de ces deux débats.

La droite demande un report du vote

« Pas question de voter sur un discours ! » a fait valoir en écho Christian Jacob, le président des Républicains. Le patron des députés LR Damien Abad demandait aussi dimanche un report du vote d’un jour ou deux pour que soient examinées les propositions des groupes parlementaires.

Au-delà de l’opposition, cette demande a été également formulée par plusieurs députés de la majorité. Ces députés En Marche n’ont pas hésité à regretter « le manque de démocratie de la méthode » employée par le gouvernement à l’instar de la députée alsacienne Martine Wonner.

Ce lundi, malgré les protestations de l’opposition, la conférence des présidents des groupes politiques et des commissions de l’Assemblée s’est prononcée contre un report un report du vote à mercredi. Une réunion autour du président l’hémicycle parlementaire Richard Ferrand avec la participation de Marc fesneau, ministre des relations avec le Parlement. Les élus LREM-Modem y sont majoritaires. rfi

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