Ils vont nous laisser tous mourir !
Il est temps que nos gouvernants se préoccupent de la santé des populations dont l’écrasante majorité ne parvient pas à se soigner correctement
La santé avant tout, le reste n’est que futilité, epithumia ! La panne de l’appareil de mammographie, après celui de la radiothérapie de l’hôpital Le Dantec, nous interpelle tous sur la prise en charge de la question de la santé des populations par des politiciens en mal de popularité.
La panne de l’appareil de mammographie de l’hôpital Aristide Le Dantec, après, il y a juste, quelques mois, de celle de radiothérapie, pose la lancinante question de la prise en charg des malades dans notre pays. Ces milliards engloutis dans des projets insignifiants, parfois personnels, auraient dû être mobilisés dans le secteur de la santé. De manière à subventionner, les médicaments des patients, leur hospitalisation et toute autre prise en charge liée à la santé des populations. Et surtout, cet argent dépensé ailleurs, devrait servir à la mise en place de plateaux techniques relevés, de niveau international et qui profiteront à tout le monde, y compris aux parents proches et lointains du couple présidentiel, des ministres, des députés, des Pca et Dg des sociétés nationales qui eux, ont la possibilité de prendre un billet d’avion pour aller se soigner en France, aux Usa, au Maroc et en Chine, avec l’argent du contribuable.
L’Union africaine a bien compris que la santé doit être une question prioritaire pour tous les Etats membres qui devraient consacrer 15% du budget national à la santé. Mais l’engagement pris par le Sénégal, en 2001, à Abuja, de porter le budget de la santé à 15%, est encore loin d’être traduit en acte. Et cela, malgré la hausse du budget 2018 de près de 6 milliards de F Cfa. Lequel comprend des dépenses de personnel (39.319.706.320 F Cfa) ; dépenses de fonctionnement (9.430.866.000) F Cfa ; dépenses de transfert (43.835.805.000 F Cfa) et dépenses en capital (64.100.734.000) F Cfa.
La grosse équation demeure le financement de la santé, en dépit des efforts de la stratégie nationale de financement de la Santé (Snfs). Pourtant notre pays s’était engagé à éradiquer les épidémies de VIH, de tuberculose et de paludisme. Mais la réalité du terrain prouve le contraire.
Il est temps que nos gouvernants se préoccupent de la santé des populations dont l’écrasante majorité ne parvient pas à se soigner correctement. Les médicaments sont chers, les frais d’hospitalisation des patients ne sont pas à portée de toutes les bourses. Et pendant ce temps, d’autres maladies font leur apparition.
La santé doit être un sujet de préoccupation des autorités en charge de la gestion du pays. Elle doit même être inscrite au cœur de toutes les campagnes électorales. A quoi servent ces travaux d’Hercule, si les personnes qui devaient en bénéficier sont couchées, pour ne pas dire, alitées. La santé avant tout, le reste n’est que futilité, epithumia !