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Sénégal/ Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité : Les experts prônent la gouvernance inclusive et transparente des ressources naturelles pour prévenir la malédiction

L’atelier sur la gouvernance des ressources naturelles en Afrique a attiré l’attention des participants à la deuxième journée de la neuvième édition du forum de Dakar sur la paix et la sécurité, tenue le 27 novembre 2023. Les enjeux sont énormes. Les ressources naturelles africaines font l’objet de convoitise de la part des multinationales. Après les discussions, les panélistes ont opté pour une gouvernance inclusive et transparente des ressources naturelles.

Marc Gravellini, chercheur associé à l’Institut des relations internationales ( IRIS) de Paris qui a pris part aux travaux de l’atelier sur la gouvernance des ressources naturelles en Afrique, à l’occasion du neuvième Forum de Dakar sur la paix et la sécurité, a déclaré : «Du fait de l’opacité des contrats, 50 milliards de dollars sont perdus par les pays africains producteurs de pétrole »

Des statistiques alarmantes qui  renforcent le sentiment de frustration en Afrique. Pour éviter ce désastre économique, l’Afrique doit «avoir une bonne politique de négociation des contrats pour tirer profit des revenus issus de l’exploitation de ces ressources extrêmement importantes et très convoitées sur le marché mondial»,  a indiqué Jean Pierre Favennec, Président de l’Association pour le développement de l’énergie en Afrique (ADEA), et ancien ministre conseiller du Président, Macky Sall. Il ajoute que «le problème en Afrique de l’ouest,  dont le Sénégal qui commence à produire, c’est qu’on est obligé de faire appel à des sociétés extérieures, que ça plaise ou non. C’est une des difficultés ».

Et pour permettre à l’Afrique de tirer profit et d’avoir des contrats bénéfiques, les dirigeants doivent envisager la spécialisation dans la rédaction des contrats : « L’Afrique devrait pouvoir se spécialiser parce qu’il n’y a pas suffisamment de juristes spécialisés dans la rédaction des contrats en Afrique subsaharienne », a appuyé Jean Michel Seck, ingénieur en économie pétrolière et membre de l’Ordre national des experts du Sénégal. L’ingénieur en économie pétrolière d’insister :  «Si nous n’avons pas de juristes maritimistes, quand des contentieux vont commencer, on aura l’obligation à nouveau de contracter avec les compagnies étrangères parce ce que le Sénégal n’aura pas anticiper ».

Pour Pape Fara Diallo, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, l’Afrique doit mettre l’accent sur la transparence et la gestion participative des ressources naturelles.  Comme solution, il préconise «l’impérieuse nécessité d’une gouvernance inclusive et transparente» pour éviter la malédiction des ressources naturelles.

Seydina Omar Ndonky

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