Sahel : La nécessité d’un État major général des armées pour gagner la lutte antiterroriste
« Il faut un État major général des armées qui réunisse les pays du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour gagner la lutte antiterroriste ».C’est ce qu’a laissé entendre le journaliste-sociologue, Sié de Bindouté Da au cours de l’émission 7 info de la télé BF1. Il donnait sa lecture de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso, depuis la ville de Washington, ce dimanche 6 novembre 2022.
De son avis, la mutualisation des forces est inéluctable pour une victoire militaire contre cette guerre asymétrique.
« Il nous faut aussi des drones pour être efficace dans ce combat et aller vers qui peut nous les fournir dans les meilleurs délais. En ce moment, il faudra dire à la France qu’on ne peut plus respecter les accords militaires qui veuillent que ce soit elle à être la première à nous équiper », déclare M. Da. Avant de préciser qu’une commande d’équipements militaires avec la France peut durer jusqu’à deux années pour les acquérir.
La victoire contre le terrorisme passe également par la fabrication des munitions selon M. Da. « Comment une armée peut gagner une guerre, si à l’intérieur elle ne produit même pas une seule balle ».
De son point de vue, la recherche scientifique a un rôle à jouer dans cette crise sécuritaire. « En tant que pays d’élevage nous devons être à mesure de chausser par nous-mêmes nos FDS. Et c’est là qu’intervient la recherche scientifique », a-t-il affirmé.
Sié de Bindouté Da
Cela est tout aussi valable pour l’habillement des Forces de l’ordre. Car dit-il, il est inconcevable que le Burkina Faso, producteur de coton ne soit pas capable de vêtir son armée.
Par conséquent, le journaliste-sociologue estime qu’introduire la recherche dans l’armée est capital pour relever les défis qui s’imposent.
« À l’heure où nous sommes pour faire bouger les lignes, il faut avoir le courage de rappeler au bercail tous les militaires burkinabè sur les théâtres internationaux. Mais aussi résoudre l’affaire des militaires radiés », a-t-il souligné.
Dans la vision de parvenir à des résultats concrets, M. Da préconise de sortir des débats juridiques et politiciens.
« Aucun Burkinabè n’est plus digne qu’un autre. Nous sommes tous Burkinabè et devons faire front commun contre l’ennemi », a-t-il conclu.
Lefaso.net