Thèse de doctorat en médecine – Prise en charge des maladies systémiques – Quand l’Hydroxychloroquine entraîne des effets indésirables
L’Hydroxychloroquine (HCQ), dérivé de l’antipaludéen, peut entrainer des effets indésirables (EI) chez les patients suivis pour des maladies systémiques (liées à un dysfonctionnement du système immunitaire). Mieux, ces EI peuvent entrainer l’arrêt du traitement. C’est la principale conclusion tirée par la postulante au grade académique de docteur en médecine, Fatima Fouya Sadio, dans ses travaux de Thèse portant sur : Evaluation des effets indésirables de l’Hydroxychloroquine chez les patients suivis pour maladie systémique au service de médecine interne du Centre hospitalier national Dalal Jamm : étude portant sur 100 cas. Réalisés sous la direction du Professeur Souhaïbou Ndongo, les travaux ont été sanctionnés par la Mention très honorable avec félicitations du jury.
L’Hydroxychloroquine (HCQ), dérivé de l’antipaludéen, dont l’efficacité est reconnue, notamment dans le traitement des patients suivis pour des maladies systémiques (liées à un dysfonctionnement du système immunitaire), peut cependant être à l’origine d’effets indésirables (EI) pouvant entrainer l’arrêt du traitement.
C’est le constat fait par la postulante au grade académique de docteur en médecine, Fatima Fouya Sadio, dans ses travaux de Thèse portant sur : Evaluation des effets indésirables de l’Hydroxychloroquine chez les patients suivis pour maladie systémique au service de médecine interne du Centre hospitalier national Dalal Jamm : étude portant sur 100 cas.
Le médicament qui sauve mais…
Dans sa Thèse de Doctorat présentée, le 19 décembre 2020, à la Facculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), elle montre que l’Hydroxychloroquine, dérivé de l’antipaludéen, chloroquine, est largement utilisée dans le traitement de fond de nombreuses maladies systémiques.
L’étude a confirmé la rareté de la maculopathie (pathologie oculaire) et des effets indésirables (EI) cardiaques. Les EI dermatologiques étaient les plus retrouvés, note la chercheuse.
Au plan de la méthodologie, la postulante au grade académique de docteur, a effectué une étude transversale, descriptive et analytique, portant sur 100 patients atteints d’une maladie systémique et ayant reçu l’HCQ en traitement de fond et suivis, pour une durée de 4 ans (septembre 2016-septembre 2020), au service de Médecine Interne de l’hôpital Dalal Jamm. Elle a utilisé la méthode française d’évaluation de l’imputabilité médicamenteuse aux fins de voir le lien de causalité entre la prise d’un médicament et la survenue d’un effet indésirable.
Des résultats éloquents
Les résultats auxquels la chercheure est parvenue sont éloquents : 100 patients ont été inclus dont 93 femmes avec un sex ratio de 0,08. L’âge moyen était de 44,41 ans avec des extrêmes allant de 16 à 72 ans. L’indication de l’HCQ était principalement la PR (Polyarthrite Rhumatoïde) 64%. 35 patients déclaraient au moins un effet indésirable (EI). Parmi les 234 EI déclarés, on notait 13 qui étaient imputables à l’HCQ avec un score d’imputabilité I3 et 28 d’imputabilité plausible (I2). Ces EI étaient principalement ophtalmologiques, dermatologiques, digestifs, musculaires, neuropsychiatriques.
Par contre, a constaté Fatima Fouya Sadio, aucun EI cardiologique imputable à l’HCQ n’a été détecté et il n’y avait pas d’allongement du QTc (contraction du cœur au niveau de l’électrocardiogramme).
Mention très honorable pour une contribution capitale…
Une Thèse soutenue avec brio et qui a value à lapostulante au grade académique de docteur en médecine, Fatima Fouya Sadio, la Mention très honorable avec félicitations du Jury.
Ces travaux réalisés sous la direction du Professeur Souhaïbou Ndongo, constituent une contribution capitale dans la prise en charge des patients suivis pour des maladies systémiques, c’est-à-dire liées à un dysfonctionnement du système immunitaire.
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