SEULE LA REVOLUTION PEUT SAUVER CE PAYS
Par Alassane KITANE
Contre qui et quoi s’est faite la Révolution torodo ?
Contre qui et quoi s’est faite la Révolution française ?
Contre qui et quoi s’est élevée la Révolution des esclaves martiniquais ?
Contre qui et quoi s’est élevée la Révolution américaine
Contre qui et quoi s’est dressée la Révolution russe ?
Contre qui et quoi s’est insurgée la Révolution cubaine ?
C’est dans la réponse à ces questions qu’il faut chercher et trouver la clé de la rédemption de notre pays.
Il faut mettre fin à la culture des privilèges de la République : les oligarchies qui se partagent ce pays profitent de notre indolence pour perpétuer leurs forfaits. Une République des privilégiés est littéralement une antinomie, une absurdité. Il nous faut une révolution pour arracher la République des mains des prédateurs. De tout le temps, et dans tous les pays, les oligarques ont été balayés pour bâtir le véritable progrès social. Le jour où notre amour pour la patrie sera plus fort que leur passion pour les biens matériels, la République deviendra enfin sénégalaise. Notre Révolution n’a qu’une seule tâche : redonner le Sénégal aux Sénégalais.
Sans Révolution nous ne pourrons jamais nous libérer, car le système est verrouillé. Nos lois et nos institutions sont des instruments d’asservissement du peuple : le choix de les écrire dans une langue que la majorité des citoyens ne parlent pas est déjà un isolement. Nos compatriotes sont majoritairement étrangers, expatriés, émigrés, dans leur propre pays. Qui pour m’expliquer comment et pourquoi la langue qui n’est parlée que par 29% de la population a été institutionnalisée dans la Constitution comme langue officielle ? Une telle souillure n’a pas sa place dans une Constitution d’un peuple où les prêches et offices religieux sont majoritairement dits en Wolof, le commerce en Wolof, les meetings politiques en Wolof, les débats et shows télévisés en Wolof, etc.
L’anglais est bien la langue officielle des États-Unis : si on n’a pas pris le soin de ne pas le faire figurer dans leur constitution, il y a bien une raison. Même si dans 32 États, l’anglais a été institué comme langue officielle, l’État fédéral n’a pas trouvé utile de mentionner dans la constitution le fait que l’anglais est effectivement la langue officielle. Ce symbole devrait être médité par nous Africains. Il faut rappeler d’ailleurs que dans beaucoup d’États il a été adopté une deuxième langue officielle. Pourquoi devrions-nous graver (comme pour le sacraliser) dans notre Constitution que le français est notre langue officielle ?
Alassane K. KITANE