MALI/KAYES : L’échauffourée entre la police et la population fait 03 morts selon des sources hospitalières
A Kayes, l’assassinat d’un jeune garçon de 18 ans, le lundi 11 mai dans la soirée par un policier hors service a entrainé des altercations entre la police et la population ayant entrainé la mort de deux autres personnes.
La tension est à son paroxysme dans la ville de Kayes, capitale de la première région administrative du Mali. La population en colère a brûlé les pneus et incendié le commissariat du 2e arrondissement.
En cause, l’assassinat d’un jeune garçon de 18 ans par un policier (qui n’était pas en service) alors qu’il circulait en moto. « Il n y’a pas eu d’échange entre le jeune et le policier. Le flic est sorti directement de sa maison pour tirer à bout portant sur le garçon qui s’entrainait à moto sur le goudron », témoignent des sources locales.
La nouvelle du décès du jeune homme a suscité une vive indignation dans la ville. Des manifestations spontanées se sont organisées à travers toute la ville, au cours desquelles deux autres personnes ont perdu la vie à la suite des échanges entre policiers et jeunes manifestants. Selon les informations la police a fait usage des balles réelles. Ce qui a encore exacerbé la tension.
Appel au clame
Courroucés, les manifestants se sont attaqués à des édifices publics et érigés des barricades partout dans la cité. La ville reste sous haute tension. Les autorités administratives et politiques s’emploient à ramener le calme. C’est dans cet ordre d’idée que le directeur régional de la police, tout en reconnaissant les faits dans un message audio largement relayé sur les réseaux sociaux, a affirmé que l’agent responsable de la mort du jeune a été mis aux arrêts, et sera traité conformément à la loi en vigueur.
Même son de cloche de la part du Syndicat Autonome de la Police (SAP). Dans un communiqué, le SAP dit exiger des plus hautes autorités de la police de prendre toutes les dispositions idoines pour radier des effectifs de la police l’auteur de cet acte odieux qui n’honore point nos forces de sécurité et le mettre à la disposition de la justice pour fins utiles.
« Nous demandons à nos militantes nos militants et à tous les policiers du Mali voire nos compagnons d’armes des forces de l’ordre de veiller au respect scrupuleux des usagers dont nous devons plus tôt assuré la sécurité et la quiétude et non le contraire » poursuit le communiqué.
Le maire de la Commune urbaine de Kayes Adama Guindo et les responsables de la jeunesse sont partis à la rencontre des manifestants afin d’apaiser la tension. « Le directeur général de la Police nationale a selon nos informations quitté Bamako pour Kayes. Il n’est pas encore entré dans la ville. Nous nous apprêtons à aller l’accueillir », nous a-t-on dit.
Maliweb.net