Sénégal/ Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité : Des Généraux à la retraite proposent un mandat unique de 7 à 8 ans pour éviter la mauvaise gouvernance en Afrique.
Les Généraux à la retraite, Talla Niang et Boubacar Faye, ont proposé, lors du panel «Pour une gouvernance durable et effective », un mandat unique comme réponse à l’instabilité politique et institutionnelle sur le continent africain. C’était à l’occasion du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité consacré aux conflits et instabilités institutionnelles en Afrique et tenu le 27 novembre 2023. « Cette mauvaise gouvernance a conduit au printemps arabe, à l’instabilité institutionnelle au Mali parce que c’est le peuple qui est descendu dans la rue et l’armée a ramassé le pouvoir. Elle a conduit aussi à ce qui s’est passé au Gabon», déclare le Général Talla Niang. Et de s’interroger sur les profils des acteurs concernés par ces faits déstabilisateurs : « Qui sont les acteurs de la mauvaise gouvernance ? » En répondant à sa propre question, le Général de l’armée à la retraite accuse les civils d’être à l’origine de la mauvaise gouvernance : « C’est vous les civils qui sont les élus ou nommés. C’est cette mauvaise gouvernance qui amène une certaine situation au niveau du peuple, parfois exploitée par l’armée qui se croit être obligée d’arbitrer ou de redresser des torts« , a-t-il rappelé.
Pour le Général Talla NIANG, il faut envisager l’alternative de «limitation des mandats à 7 ou 8 ans et interdire, comme au Bénin, à ceux qui ont déjà exercé deux mandats de briguer un troisième», a-t-il préconisé comme solution durable aux problèmes liés à l’instabilité institutionnelle et politique.
Tout comme lui, le Général à la retraite, Boubacar Faye estime qu’il faut « instaurer un mandat unique pour éviter certaines contraintes de la gouvernance mondiale ». Cela pourrait bloquer, dit-il, tous les compromis entre le chef de l’État et certains dirigeants membres de la coalition présidentielle qui ont une vision différente de la gestion du pouvoir, des attentes différentes de celles du Pouvoir élu.
Seydina Omar Ndonky