Sénégal / Forum de Dakar sur la paix et la sécurité : Le Cap-Vert s’oppose à toute intervention militaire dans l’espace CEDEAO et prône la voie diplomatique, comme solution efficace
«Le Cap-Vert se félicite d’avoir une présence active au niveau de la CEDEAO. Malheureusement, aujourd’hui, avec les coups d’État qui sévissent dans l’espace CEDEAO, le Cap-Vert s’est opposé et continue de s’opposer aux interventions militaires. Nous sommes un pays de paix, de sécurité et de stabilité», a indiqué Rui Alberto de Figueirodo SOARES, Ministre des affaires étrangères du Cap-Vert. C’était à l’occasion du neuvième Forum de Dakar sur la paix et la sécurité tenu le 27 novembre 2023.
Pour le diplomate Cap-Verdien, le dialogue et la prévention demeurent les seules solutions efficaces pour éviter toute dérive qui pourrait entraîner la sous-région dans une situation sécuritaire incertaine. «Nous devons privilégier le dialogue en prenant en compte les différents paramètres et les réalités locales pour aboutir à des solutions consensuelles », a-t-il recommandé.
Il rappelle que le Cap-Vert est un pays démocratique, très attaché à la diplomatie préventive. Celle qui apaise les tensions et assure la résolution pacifique des conflits au sein et entre les Etats membres, à travers les bons offices, la médiation, la conciliation et la facilitation sur la base du dialogue, de la négociation et de l’arbitrage. Conformément au protocole additionnel de la CEDEAO, souligne le diplomate.
Le ministre des affaires étrangères cap-verdien de préciser : «Nous ne faisons pas partie des conventions relatives aux interventions militaires dans nos États et nous voudrions utiliser la voie de la diplomatie pour résoudre les coups d’État et les différends. Nous savons que ce n’est pas facile pour les autres pays. Cela ne veut pas dire que le Cap-Vert cautionne les coups d’État. Nous les condamnons et continuons à les condamner ».
Le ministre des affaires étrangères du Cap-Vert. Rui Alberto de Figueirodo SOARES a indiqué que le Cap-Vert, contrairement aux pays de la sous-région, demeure, aujourd’hui, une démocratie exemplaire où les élections sont rarement constatées. Les différentes parties prenantes engagées dans le processus électoral ont toujours accepté les résultats issus des urnes.
Seydina Omar Ndonky