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Gana Gueye : Homo sapiens ou Homophobe quand mon choix n’est pas le votre.

Par Diama Badiane, professeur de philosophe

La déclaration universelle des droits de l’ homme du 10 décembre 1948 stipule, en son article 18, « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.  » C’est pourquoi Rousseau,  le père de la Révolution française, pense que renoncer à  sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme. Dès lors, la liberté est l’essence de l’homme. Les valeurs françaises ne recommandent-elles pas la liberté et l’égalité devant la loi? Pourquoi Marine lepen, Éric zemour ou Valérie Pécresse ont- ils le droit d’avoir des points de vues différents sans polémique?  Ainsi ma liberté qui fait de moi une personne,  mérite-t -elle  qu’ elle   soit bafouée  au nom d’une  cause ? Je me demande si je suis un joueur de foot ou un instrument de propagande ?

 L’ homophobie est- il plus grave que l’islamophobie ou la xénophobie…?

 Une approche dialogique voudrait que l’ affaire Gana Gueye suscite le questionnement et non une condamnation. La société est-elle malade ou asphyxiée pour tomber  ou sombrer dans la maison de l’intolérance ?

Tous les hommes naissent libres et égaux en droit. Voilà la déclaration la plus mensongère des hommes. De quelle liberté et de quel droit ? Une liberté à deux vitesses, autorisée quand il s’agit de les accorder aux uns et de les refuser aux autres. Voilà le problème. Aujourd’hui, ce problème, le plus compliqué à résoudre et qui nous divise:  est celui de la question de genre. Dans tous les domaines de la vie, on en parle et souvent, on se victimise.

La question pouvait être simple, s’il s’agissait de distinguer la femme de l’homme, par la différence de sexe. Mais elle devient aussitôt difficile, lorsqu’elle invite à réfléchir sur l’homosexualité.

si l’on pose le principe de la liberté individuelle, chacun a le droit de choisir ce qu’il veut ou dans l’action,  dans la pensée  ou dans la volonté. Alors, disons rapidement que chaque genre peut, au nom de la liberté, lutter pour son existence. Mais cela, sans forcer  les uns à lutter pour les autres. Je veux dire par là que  le principe du droit d’être gay ou lessbienne  octroie  à l’autre  le même droit de l’être  ou de refuser de soutenir les homosexuels. Reconnaissons que seule la collision des libertés individuelles autorise ce qui est juque là considérée comme une deviance car autrement, ni les sociétés ni l’espèce ne l’admettent.

 Etant des personnes puissantes et contrôlant la plupart des richesses du monde, les homosexuels cherchent à imposer   leurs idéaux et  ils pourraient forcément y parvenir. ILs ont le droit d’exister de façon juste,  sans renier aux autres le droit et la liberté de leur dire non. Dans leur entendement, tous ceux qui osent refuser de les soutenir sont des homophobes, terme qu’ils utilisent pour se victimiser. Considérer que le refus de porter un maillot dont le logos est LGBT est une attitude homophobe, c’est-à-dire une haine de l’homme, de façon générale, et particulièrement des homosexuels, relève  totalement d’une ruse en ce sens que l’homosexualité est  un phénomène, voire une anormalité, selon certaines sociétés. Cette ruse consiste donc à renverser la pyramide, en culpabilisant tous ceux qui n’acceptent pas de soutenir cette attitude condamnée par leur religion. Selon ce principe, les coupables, au regard des lois religieuses, deviennent des victimes et les religieux des coupables. Pourtant, les homosexuels devraient admettre, c’est une règle primaire de liberté, que le oui de ceux qui les soutiennent n’a de sens que s’ils ont le droit de dire non, en toute liberté de conscience et sans le sentiment d’être jugés de  homophobes. 

Si nos sociétés entérinent le principe de coupable-victime, ells devraient, par parllélisme des formes, accepter que le voleur soit également victime et non celui dont le bien est volé. Cela serait d’autant plus comprehensible que le vol est parfois involontaire, le cas des cleptomanes.

De la même façon, les violents devraient réclamer leur droit à la violence, en faisant porter à leurs victimes le lourd fardeau de la culpabilité de l’homophobie.

Même si la violence est le plus souvent naturelle, toute personne qui réclamerait le droit d’être violent, aurait tort, aux yeux de l’opinion universelle. Pourtant, cette même violence est utilisée pour lutter contre le terrorisme qui, visant et affectant majoritairement les puissants, leur sert de prétexte afin de piétiner les autres, sans que ces derniers n’aient ni le pouvoir, ni le droit de dire non.

C’est le respect du droit de chacun qui garantit la liberté de tout le monde, en neutrinalisant la force des puissants contre les faibles. La raison de la force est incompatible avec la liberté individuelle et collective. Malheureusement aujourd’hui, on est arrivé au stade où les minorités puissantes dominent le monde, nourrisssant la  hantise de faire de leurs intérêts des lois universelles, au mépris des droits et libertés des autres. C’est justement ce qui explique, à leurs yeux, le droit de forcer un individu à soutenir un groupe homosexuel, quitte à le persécuter, ainsi que tous ceux qui n’aurraient pas le même point de vue qu’eux, y compris ceux qui ont choisi d’être neutres, comme le leur autorisent le droit et la liberté.

Ce déni des droits et des libertés est le terreau fertile de l’injustice incidieusement incrustrée dans l’opinion par la manipulation.

L’exemple de l’affaire dite de Gana Gueye, faite et entretenue à dessein, comme il fallait d’ailleurs s’y attendre, même en prenant une tournure grave, apporte la preuve de la manipulation. Cependant, elle a son côté positif en exhibant à la face du monde que le sport a commis l’erreur de se laisser polluer par les autres sphères de la vie. D’un problème de société, cette affaire est devenue un problème politique, prouvant, à suffisance, « Le football doit rester le football».

Si la defense des droits et des libertés intéressait réellement tous ceux qui s’émeuvent de l’affaire Gana Gueye, ils déploieraient également la même énergie pour lutter contre la violence faite aux Noirs ou contre le racisme dans les aires de sport.

Dès l’instant que nous admettons que le sport en général et le foot en particulier, ne doit pas  être vecteur de violence et surtout  de discrimination. Nous devons nous demander en quoi les homosexuels sont plus dignes que les sportifs noirs, toujours victimes de racisme et d’actes dégradants.  L’équité voudrait que toutes les formes de discriminations soient traitées de la même façon, même si notre conviction est que la lutte contre le racisme au foot ne saurait être mise en parallèle avec celle de l’homophobie.

Equité avons-nous certes dit, mais pas celle qui ne profiterait qu’aux homosexuels imposant aux autres leur conviction au detriment de la liberté individuelle et collective.

Où est l’équité si l’on refuse au joueur de jouir de ses convictions tout en les reconnaissant aux homosexuels? Peut-il être coupable d’avoir décidé d’incarner les valeurs qui sont les siennes?

Il refuse de jouer pour des raisons personnelles, d’après son entraîneur.  Et l’on dit  qu’il est homophobe, afin de justifier toute la persécution dont il a fait l’objet. Y a- t-il une loi qui interdit d’être contre l’homosexualité?

Finalement, ce sont les homosexuels qui sont les vrais homophobes dans la mesure où ils veulent imposer au monde entier à soutenir leur deviance?

Cette attitude dangereusement totalitaire constitue la plus grave menace contre l’humanité en sapant ses fondements culturels  dont le soubassement est l’extinction de l’espèce humaine.

 IL est donc tout à fait naturel que l’instinct de survie et de préservation de l’être humain sur terre habite et motive tous ceux qui sentent venir le danger.

 En décidant unilatéralement de couper la chaîne de procréation, les homosexuels atteignent le summum de l’ingratitude, avec le refus à ceux qui devaient naître, ce qui les a fait venir au monde.

Cette communauté n’avait ni la légalité, ni la légitimité de se plaindre car si une entité a perdu quelque chose à cause du refus de jouer, c’est bien l’équipe de Gueye et le joueur lui-même qui pourrait gagner des primes.

Elle a obtenu ce qu’elle cherchait dans cette affaire: que tout le monde parle d’elle en defendant ou en critiquant Gana Gueye. Une bien triste manière de se faire une publicité gratuite.

Mais la vraie question est pourquoi le club parisien n’a pas étouffé l’affaire alors qu’il avait bien la possibilité de le faire, au lieu de laisser Gueye à la merci de la vindicte populaire orchestrée et alimentée par les homos.

Pourtant, si c’était un autre joueur comme Mbappe ( l’ histoire des 9 joueurs qui ont refusé de porter le brassard arc-en-ciel LGBT en 2019), il l’aurait allègrement fait.

Finalement, a-t-on voulut sacrifier Gana parcequ’il refuse de porter le maillot LGBT ou parcequ’il est musulman et africain?

Paris a intérêt a ne plus céder devant la tentation des compromissions de cette nature, s’il veut jourer dans la cour des grands.

Au regard de cette pression des homos, de jour en jour intensifiée, en baffouant les libertés individuelles et collectives, l’égalité des citoyens du monde devant les lois universelles prendra un sacré coup.

C’est justement à cause de ces excès que ce 21 ième siècle est celui de l’obscurantisme, du fanatisme, de l’aveuglement, du dogmatisme, de l’intolérance, de la  xénophobie…Alors qu’il devrait être le siècle de la solidarité, de la paix, de la liberté, de la justice de la fraternité…?

Chacun doit admettre que la difference n’est ni un pêché, ni un obstacle au vivre ensemble. Elle est plutôt source d’enrichissement mutuel et de progrès socioéconomique.

L’uniformisation de toutes les cultures, de toutes les opinions et de toutes les croyances est un appauvrissement inacceptable du monde. C’est parce que nous sommes différents que nous sommes complémentaires. C’est parce que nous sommes différents que nous sommes solidaires et interdépendants. Uniformiser toutes les differences du monde annéantiraient l’humanité toute entière.

N’oublions pas que le sport doit rassembler et non diviser.  Nous sommes des homo sapiens, homo economicus, homo faber, homo-demens… et homo ludens.  Ce dernier prouve que l’homme est un être ludique, un être de jeu sans lequel nous serons tous des névrosés. Le jeu a une fonction sociale,  culturelle,  économique,… et thérapeutique. Cette thérapie est vitale pour vivre poétiquement et elle neutralise notre demens pour ne pas sombrer dans l’intolérance…

Gana Gueye, en tant que homme ludique professionnel, a compris que l’acceptation de la difference est une liberté qui ne saurait l’obliger à soutenir une communauté, contre ses propres convictions. Alors si nous voulons vivre libres, acceptons la liberté des autres de vivre leurs convictions.

Diama Badiane, philosophe, sociologue

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