Algérie- Maroc – La rupture diplomatique et ses conséquences
Après des semaines de tensions avec son voisin, l’Algérie est passée à l’acte, en rompant les relations diplomatiques avec le Maroc. En cause, les dernières déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, soutenues à l’occasion de la visite de son homologue israélien. Rabat et Tel-Aviv accusent l’Algérie de former un axe avec l’Iran et n’ont pas caché leur inquiétude pour la nouvelle alliance.
Mais la pomme de discorde entre les deux pays demeure la question du Sahara occidental sur laquelle l’Algérie refuse de transiger. C’est ce dossier qui est au cœur de la brouille entre Alger et Rabat.
La décision de l’Algérie de geler les relations diplomatiques, serait aux yeux du Maroc «injustifiée », mais ne surprend guère le royaume chérifien.
Mais cette rupture diplomatique peut avoir des conséquences sur le plan économique.
Conséquences diplomatiques
L’Algérie pourrait être amené à fermer le gazoduc Maghreb-Europe qui sert de pont entre les ressources minières algériennes et le continent européen et dont le contrat prend fin dans moins de deux moins, c’est-à-dire en octobre prochain. L’exploitation du gazoduc revient à la Sonatrach. Mais le plus intéressant, est que l’Algérie a développé son propre gazoduc dénommé Medgaz et achemine le gaz vers l’Espagne.
Quid de l’Union du Maghred arabe, un mouvement qui peine à se concrétiser depuis de longues années, avec ce pallier qui vient d’être franchi dans les relations entre le Maroc et l’Algérie.
La crise entre ces deux pays peut même se faire ressentir au sein de l’Union africaine où les Etats Membres risquent de choisir chacun son camp dans la guerre entre l’Algérie et le Maroc.
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