Au Brésil, la propagation exponentielle du coronavirus
C’est à un rythme effréné que se font les mises en terre dans le plus grand cimetière d’Amérique latine : Vila Formosa, dans l’état brésilien de Sao Paulo. D’après le dernier bilan quotidien, près de 1200 décès dus au coronavirus ont été recensés au Brésil. Près de 18 000 au total.
« Ils nous appellent 5 par 5, pour faire cinq funérailles en une fois, raconte Flavia. Nous n’avons pas le droit de faire de veillée. Le corps est directement transporté ici depuis l’hôpital. Nous ne pouvons pas habiller le défunt ni lui offrir un enterrement digne. »
La chloroquine et l’hydroxychloroquine recommandées
Au pays de Jair Bolsonaro, difficile de lutter contre la propagation exponentielle de l’épidémie. La plupart des gouverneurs tentent d’imposer des confinements, mais le président d’extrême droite n’en voit pas l’intérêt. En revanche, il a poussé son gouvernement à recommander la chloroquine et l’hydroxychloroquine pour les patients légèrement atteints.
« Nous parlons ici d’une guerre et les Brésiliens doivent disposer du droit à recevoir un médicament, que plusieurs études cliniques ont révélé comme étant prometteur », assure Mayra Pinheiro, la secrétaire d’État à l’Éducation sanitaire.
Au-delà du traitement controversé, peu de recommandations, et les chiffres continuent de s’envoler. Avec près de 300 000 contaminations, le Brésil enregistre à lui seul plus de la moitié des cas dans la région Amérique latine-Caraïbes. Euronews.