MOURIR POUR LA RÉPUBLIQUE !
Défendre la République et ses valeurs ! C’est la mission que chaque Sénégalais doit s’assigner. La volonté du peuple qui va s’exprimer ce dimanche 24 février – si toutes les conditions de transparence de ce scrutin présidentiel sont réunies – doit être respectée. Il n’y aura pas de tremblement de terre, encore moins de Big Bang. Le Sénégal barrera la route aux aventuriers qui assimilent le pouvoir à un espace de jouissance et de réjouissance.
Que valent nos vies éphémères face à un Sénégal éternel ? Que pèsent nos intérêts individuels et égoïstes devant les enjeux de paix de plus de quinze millions d’âmes ? Le Sénégal avant tout et pour toujours !
L’égo démesuré de ceux qui chahutent la République n’éclipsera point la grandeur d’un pays qui précède leur misérable existence. Ces vaniteux…
Le soleil trahira l’aube, le petit matin, et dardera ses rayons jusqu’au crépuscule qui, à son tour, le couvrira du voile noir de la nuit. Comme à l’accoutumée, le Sénégal se réveillera, ce dimanche 24 février, sans courbatures, ni contusions. Au contraire, la visite de Morphée dans nos chambres à coucher a rendu paisible une nuit que des politiciens véreux et sans morale étaient sur le point de transformer en cauchemar, à force de répandre le venin de la violence. Des cœurs corrompus par la vanité ont laissé échapper une colère noire qui étanchera leur soif de sang d’innocents. Ils ne sont pas morts pour la patrie, mais tués par ceux que le pouvoir a rendus aveugles.
La perte du pouvoir n’est pas pire que la mort
Aucun pouvoir ne vaut la vie et la mort est la pire des choses qui puissent arriver à un homme. Ceux qui pensent que le pouvoir est un horizon indépassable et dont la perte est pire que la mort – quelle hérésie ! – doivent se faire exorciser pour déloger le démon.
Accepter les règles du jeu
Nos cinq candidats à cette présidentielle qui vont être départagés par les électeurs, doivent accepter les règles du jeu d’une compétition imposant toujours un vainqueur et un perdant. La logique du «je gagne ou je gagne» ou du «Il perd ou il perd» doit laisser place à un esprit de dépassement qui place toujours les intérêts du peuple au-dessus des échappées solitaires.
La raison du plus fou
Entre celui qui veut, contre vents et marrées, un coup K.O au premier tour et ceux qui décrètent un inévitable second tour, sans tenir compte de la volonté du peuple, aucun choix responsable n’est possible. C’est la raison du plus fou qui s’exprime. Tous mettent en danger la République, livrée aux mains d’illuminés qui vont verser leur sang et celui d’innocents transformés en victimes collatérales.
Il y a place pour tous…
Il y a place pour tous dans la construction de la République, à condition d’avoir une haute idée du vivre-ensemble. A condition de ne pas considérer le pouvoir comme un espace de jouissance de désirs frivoles qui remplissent la «panse» et appauvrissent l’esprit.
La volonté du peuple doit être respectée et rien ne doit altérer son choix, puisque nous sommes dans une Res publica. Tous doivent se dresser contre ceux qui veulent la chahuter, la prendre en traître.
Le Sénégal au-dessus de tout et pour toujours. Nous avons choisi la République…et pour l’éternité.
Bacary Domingo MANE