Madagascar/ Journée de deuil national pour les victimes du naufrage
Le bilan s’est alourdi dans le naufrage du bateau Francia, intervenu lundi 20 décembre dans la matinée, au nord-ouest du pays. Les autorités dénombraient 64 morts sur les 138 passagers du navire. Elles parlent maintenant de 85 victimes.
On se dirige vers un bilan définitif du drame. Ce mercredi, 21 cadavres supplémentaires ont été repêchés au large de l’île Sainte-Marie. Ce qui porte le nombre total de décès à 85. Cinquante voyageurs ont pu être sauvés. C’est ce qu’a fait savoir dans un communiqué l’APMF, l’Autorité portuaire maritime et fluviale, qui mène les recherches.
Ces dernières dépouilles sont actuellement en train d’être rapatriées de l’île à la commune de Soanierana Ivongo où se tiendra une messe plus tard dans la journée. Le président de la République a décrété ce jour comme jour de deuil national avec drapeaux en berne.
200 familles attendent des nouvelles de leurs proches
Contacté par téléphone, le maire de Soanierana Ivongo, Alban Menavolo explique qu’un chapiteau a été dressé par l’État au stade municipal du village. Il faut imaginer une grande bâche blanche sous laquelle quelque 200 familles, toujours selon le maire, assistent au rapatriement des dernières dépouilles, et ce, pour qu’elles puissent identifier leurs proches.
Pour des raisons pratiques, les premiers corps ont également été amenés dans ce stade, pas loin du chapiteau. Le maire parle aussi d’une odeur, celle des corps en décomposition, ils sont restés plus de 48 heures dans l’eau. Une odeur qui persiste entre autres à cause de la forte chaleur.
Pour l’identité des victimes, des effets personnels, des cartes d’identité et de l’argent ont été retrouvés par les secours. Toujours selon Alban Menavolo et un autre habitant du village qui préfère rester anonyme, la plupart des passagers du navire seraient des saisonniers originaires de la campagne. Ces Malgaches étaient partis récolter le clou de girofle, un peu plus au nord du port de départ, et, en prenant le bateau, ils comptaient rejoindre leur famille, avec l’argent gagné, pour les fêtes de fin d’année. RFI