Mort de Denis Goldberg, vétéran de la lutte anti-apartheid
Denis Goldberg, un vétéran de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l’âge de 87 ans.
Il était l’un des coaccusés de Nelson Mandela dans le procès Rivonia en 1964. Il a été emprisonné pendant plus de 20 ans
Denis Goldberg était fils de Juifs britanniques qui avaient émigré en Afrique du Sud.
Au début des années 1960, comparant le régime d’apartheid aux nazis, il a décidé de rejoindre la résistance armée.
Denis Goldberg était considéré comme celui qui fabriquait des bombes utilisées pour faire sauter des lignes électriques près du Cap.
Il sera arrêté et jugé pour sabotage aux côtés de héros de la lutte plus âgés comme Nelson Mandela.
La mort par pendaison semblait inévitable, mais comme les autres, il a finalement été condamné à la prison à vie.
« Nous étions certains que nous allions mourir » explique Denis Goldberg.
Mais « devenir un révolutionnaire à plein temps était très excitant, l’adrénaline montait chaque jour » disait-il.
Et comme Goldberg était le seul homme blanc du groupe il sera envoyé dans une autre prison et non à Robben Island.
Pour beaucoup de Sud-Africains blancs, il était considéré comme un traître.
Mais pour de nombreux Noirs, il était un rappel que la lutte contre la ségrégation raciale et l’oppression n’était pas seulement la leur.
« Oui, j’étais un traître à l’Afrique du Sud blanche de l’apartheid, mais j’en suis très fier. »
Après 22 ans de prison, Goldberg sera libéré en 1988 alors que l’apartheid commençait à s’effondrer.
Mais comme beaucoup de personnes de son époque, il a vite été désillusionné par la corruption qui sévissait dans une Afrique du Sud démocratique. bbc