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Oragroup crucifié par le Camerounais Ferdinand NGON Kemou EXCLUSIF

Oragroup englué dans les abysses ne sait plus à quel saint se vouer pour trouver un repreneur. Après le rétropédalage imposé par les résultats catastrophiques du vendeur, Vista Bank de l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré tourne désormais la page d’un feuilleton à rebondissements. Le groupe bancaire des Camerounais, file vers un avenir incertain dans un contexte de crise profonde. Infographie 

L’avenir d’Oragroup, holding bancaire présente dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale, est aujourd’hui plus incertain que jamais. Forcément, le groupe bancaire dirigé par le  » sulfureux » Ferdinand Ngon Kemou, suite à plusieurs tentatives infructueuses a fini de faire de ce groupe bancaire un pied d’argile. Le retrait surprise de Vista Bank du projet de rachat d’Oragroup a jeté une lumière crue sur les fragilités structurelles et financières d’Oragroup, révélant une situation à la fois préoccupante et désastreuse pour l’ensemble du secteur bancaire régional.

Des cafards dans les placards qui retardent le processus de sa vente 

Cette défection n’est pas un cas isolé. Avant Vista Bank, d’autres tentatives de reprise avaient déjà échoué, soulevant des interrogations récurrentes sur la gouvernance du groupe et la stratégie de ses actionnaires. Dirigé par le Camerounais Ferdinand NGON, Oragroup semble pris dans une spirale de vulnérabilité.

Les données financières de l’année 2023 sont alarmantes. À la clôture de l’exercice, les ratios de solvabilité étaient en dessous des seuils minimaux requis par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), exposant le groupe à un risque accru d’illiquidité et de défaut. Les tendances observées sur les premiers mois de 2024 ne font qu’accentuer ces craintes.

Face à cette situation, les autorités de régulation envisagent désormais des mesures fortes. Parmi elles, la possibilité d’une mise sous administration provisoire est sérieusement envisagée si des actions correctives concrètes ne sont pas engagées dans les plus brefs délais.

La crise ne se limite pas aux chiffres. En interne, le groupe est confronté à une instabilité managériale inquiétante. Plusieurs cadres clés ont quitté leurs fonctions, fragilisant davantage une structure déjà sous pression. Ces départs compromettent la capacité d’Oragroup à élaborer et mettre en œuvre une stratégie de redressement efficace.

Tous les signaux sont donc au rouge. Entre défaillance réglementaire, défiance des investisseurs et départs internes, Oragroup est à la croisée des chemins. Pour retrouver sa stabilité, le groupe devra impérativement repenser son modèle économique, restaurer la confiance des parties prenantes et renforcer sa gouvernance.

Le défi est de taille, mais le temps presse. Dans le contexte actuel, chaque mois de retard pourrait rapprocher un peu plus Oragroup d’un point de non-retour.

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)

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