Tchad: le chef rebelle Timan Erdimi pose ses conditions pour participer au dialogue
Les autorités tchadiennes ont lancé officiellement le 18 octobre des missions de consultation auprès des mouvements politico-militaires. Il s’agit de les amener à participer au dialogue national prévu en novembre, qui se veut inclusif. Timan Erdimi, le chef de l’Union des forces de la résistance (UFR) a posé ses conditions.
Le Comité technique spécial, qui est dirigé par l’ancien président Goukouni Weddeye a ainsi fait le déplacement à Doha au Qatar où il a rencontré Timan Erdimi. La rencontre a duré 45 minutes, selon Timan Erdimi, en exil depuis plus de dix ans.
Pour mener les discussions, le Comité technique spécial a misé sur Aboubakar Assidick Choroma, ancien ambassadeur au Qatar, mais aussi sur le général Mahamat Saleh Kaya, un facilitateur de premier plan, puisque cet ancien chef d’état-major d’Idriss Déby Itno a été le mari d’une des sœurs de Timan Erdimi.
Demande d’amnistie générale ou encore de restitution des biens
Ni déçu, ni satisfait des échanges, le chef de l’UFR explique qu’il n’attache aucune importance au dialogue à Ndjamena « où rien de nouveau va en sortir ». L’UFR exige plutôt des consultations entre groupes politico-militaires et autorités, et pose des conditions parmi lesquelles l’amnistie générale, la restitution des biens confisqués et la libération des prisonniers politiques, des conditions similaires à celles des autres groupes politico-militaires rencontrés plus tôt à Paris. Des conditions qui ne sont pas insurmontables, selon le comité, qui les soumettra aux autorités à Ndjamena, une fois toutes les consultations terminées.Rfi