Hommage à Thione Ballago Seck
Un monument de notre culture
Une étoile sur le drapeau de la fierté sénégalaise.
Par Diama Badiane
Un réveil lourd, douloureux, voilà ce que le Sénégal a connu aujourd’hu. A l’annonce de ton départ, beaucoup ont été bouleversés. Par ma modeste voix, Thione, ta Nation te célèbre et te dit » merci » pour avoir un été un éducateur à travers tes textes qui nous replacent devant nous et nos responsabilités.
Tu es et tu restera gravé dans les mémoires comme de l’encre indélébile . Tu es immortel parce que tes oeuvres sont et resterons à jamais vivantes . L’artiste ne meurt pas; il fait tomber le rideau et vit autrement ailleurs. Tu m’entends, oh toi Ballago , tu sais ce que je dis: la finalité de la vie , ce n’est pas le monde sensible mais le monde intelligible: le retour auprès de notre Seigneur. C’est le vrai monde , le monde des essences qui serait la cause et la finalité de ce monde trompeur où la vraie réalité n’est pas ce que nous voyons, mais ce qui est caché .
Quant à toi Diaga, la grande dame de par tes nobles caractères que ton mari a chantés avec amour et fierté, sache que tu as inspiré beaucoup parmi nous. Il t’a chantée et cette chanson a changé la vie de beaucoup de femmes. C’est une manière d’éduquer une société par l’exemple. Et cet exemple n’est rien d’autre que toi . De votre histoire , toutes les femmes doivent retenir que « l’existence précède l’essence ». Il a juré que tes enfants vont réussir. Parce que ta conduite aura été toute vertueuse.
Thione , tu es ce poète qui s’inspire des muses pour éduquer une société et réveiller en nous le sens de la responsabilité qui sommeille en chacun de nous.
Ballago, le champion et « l’honnête homme » de culture , tu es l’un des » seigneurs » de la musique sénégalaise. Un monument est parti pour revenir à jamais. Le drapeau de thione vient de tomber, mais tes couleurs vivifient les cœurs et les esprits . Tu as loué le meilleur des hommes , le saut des prophètes , qu’il t’accueille au paradis. Diaga, support éternel de thione reste forte. Il s’accrochait à tes branches de laurier pour vivre éternellement .
Merci, comme on le dit affectueusement, Papa Thione, que ton âme goûte aux délices du céleste paradis. Repose en paix !
Diama Badiane, professeur de philosophie.
