Crispations entre la Chine et le Royaume-Uni sur la situation à Hong Kong
Hong Kong a retrouve un semblant de normalité ce jeudi. Mais dans ce territoire autonome désormais soumis à une loi chinoise sur la sécurité des plus drastiques, certains songent à s’exiler. Le Royaume-Uni, ancienne puissance coloniale, a en effet promis de faciliter leur installation et l’accès à la citoyenneté.
« Je pourrais l’envisager »
« Je pourrais l’envisager parce que désormais, si je suis qualifiée pour aller travailler là-bas, j’en aurai la possibilité, se félicite cette Hongkongaise. Si je suis qualifiée pour les métiers recherchés, alors, je pourrai y aller et trouver un travail. »
« En tant que Hongkongais, nous ne devrions pas nous réjouir de cette nouvelle, estime en revanche une autre jeune femme. Après une année entière de lutte, nous devrions rester et continuer de nous battre. »
Protester, ils sont des milliers à l’avoir fait mercredi encore pour dénoncer une loi qu’ils jugent liberticide et qui ouvre la voie à une justice dictée depuis la Chine continentale. Près de 400 manifestants ont été arrêtés, une dizaine d’entre eux au nom de cette nouvelle législation.
_« Il y a sept millions de Hongkongais, rappelle le politologue Andreas Fulda, du Asia Research Institute à l’Université de Nottingham’s, et ils peuvent se rendre – que ce soit pour les vacances ou des déplacements professionnels – en Asie du sud-est, en Amérique du Nord et en Europe. Donc à moins de tenir des listes, je ne vois pas comment les autorités pourraient empêcher toute une population de quitter Hong Kong. Le territoire deviendrait une prison à ciel ouvert. »_
Menaces de représailles
La Chine n’en a pas moins vertement critiqué le Royaume-Uni pour cette initiative et a menacé le pays de représailles. Mais ce pays n’est pas le seul à se poser en sanctuaire pour les Hongkongais désireux de prendre le large. L’Australie, Taïwan et les États-Unis ont mis en place ou envisagent des mesures similaires.
Pékin et Londres s’accusent mutuellement de ne pas respecter l’accord de rétrocession qui avait vu Hong Kong retourner dans le giron chinois il y a 23 ans. euronewss