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Génocide au Rwanda: la cour d’appel de Paris rejette la remise en liberté de Félicien Kabuga

Pas de remise en liberté pour Félicien Kabuga, financier présumé du génocide au Rwanda. La cour d’appel de Paris a refusé ce mercredi d’accéder à la demande des ses avocats. Sur le fond, à savoir son tranfert devant le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) afin qu’il y soit jugé pour génocide et crimes contre l’humanité – la cour rendra sa décison le 3 juin, mercredi prochain. En attendant, il reste donc en prison à Paris.

Les avocats de Félicien Kabuga ont invoqué son âge – 87 ans, selon lui – et son état de santé pour tenter d’obtenir sa libération. « Il est incapable d’effectuer seul aucun geste de la vie quotidienne », a plaidé son avocat Me Laurent Bayon devant son client, toujours installé dans un fauteuil roulant, assurant qu’il n’avait ni l’intention ni la capacité de se soustraire à la justice etallant même jusqu’à risquer une comparaison avec d’autres accusés célèbres pour crime contre l’humanité, comme le préfet Maurice Papon. « Il n’a jamais été en détention provisoire, sauf après avoir violé son contrôle judiciaire », a déclaré Me Bayon, proposant donc que son client soit – plutôt qu’en prison – placé en résidence surveillée chez un membre de sa famille.

Arguments rejetés donc par la cour qui a suivi les réquisition du parquet pointant notamment le risque de fuite de la part d’un accusé qui a passé plus de 20 ans en cavale. « S’il n’est pas en état de partir en courant, il est en état de se faire procurer de faux papiers – on l’a vu – et de se faire exfiltrer, le soutien des siens étant sans limite », a déclaré l’avocate générale Clarisse Taron, pointant aussi le risque de troubles à l’ordre public en cas d’annonce de la libération de Félicien Kabuga.

Sur le fond de la demande de remise à la justice internationale, la cour rendra donc sa décision dans une semaine. Autre fait marquant de cette audience : Félicien Kabuga a tenu à prendre la parole pour clamer son innocence. Même si ce n’était pas l’objet de cette audience. « Tout cela c’est des mensonges. Je n’ai pas tué des Tutsis, je travaillais avec eux », a-t-il déclaré. rfi

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